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 Les Pintades à Téhéran

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tafawt

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MessageSujet: Les Pintades à Téhéran   Les Pintades à Téhéran EmptyJeu 26 Juil - 14:55

Les Pintades qui, à Londres et à New-York, a déjà décortiquée les modes de vie de citadines occidentales. Dans ce troisième opus, direction l'Orient, à la découverte de Téhéran en Iran.

Non, à Téhéran, les femmes ne sont pas toutes voilées de noir de la tête aux pieds. Oui, à Téhéran, les femmes ont le droit de vote, elles ont même le droit d’être élues. Non, elles ne sont pas cloîtrées à la maison, 60 % des étudiants sont même des étudiantes. Oui, elles
ont le droit de conduire une voiture et de se promener dans la rue sans chaperon. Téhéran, ce n’est ni Ryad ni Kaboul.

C’est sûr, la vie des pintades téhéranaises est pleine de contraintes et d’interdits. Au regard de la loi, elles ne valent que la moitié d’un homme. Elles sont interdites de chant, de sexe avant le mariage, et doivent mettre un foulard sur la tête quand elles sortent... Leur quotidien est un pied de nez permanent à la censure, une lutte de tous les instants contre une République islamique qui ne leur fait pas de cadeaux.

Pour son troisième opus, la collection des Pintades vous emmène à la découverte d’une basse-cour voilée mais pas prude.

Pouran au volant de son « taxi-coffee shop-deli », Mahsa, la diva clandestine à la voix de miel, Nazila, la businesswoman de charme, Negar, pin-up carrossée qui drague le beau mâle au volant de sa voiture. Et la plus connue de toutes, Chirine Ebadi, avocate, activiste des droits de l’homme, cordon-bleu, et accessoirement Prix Nobel de la Paix.

"Les Pintades à Téhéran", c’est une plongée sous les voiles et derrière les portes, dans l’intimité de femmes ultra-féminines, bourrées de contradictions, qui sont aussi déterminées que les mèches qui dépassent allègrement de leurs voiles sont peroxydées.

Même si on n’ira pas toutes demain (et c’est bien dommage) faire du tourisme en Iran, ce livre est le must-have de toute pintade avertie.

Delphine Minoui, 32 ans, est journaliste. Elle vit et travaille à Téhéran depuis 8 ans. Correspondante du Figaro, elle collabore régulièrement à d’autres supports de presse, notamment France 24. Elle est la lauréate du Prix Albert Londres 2006 pour une série d’articles sur l’Iran et l’Irak.
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tafawt

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MessageSujet: Re: Les Pintades à Téhéran   Les Pintades à Téhéran EmptyLun 30 Juil - 19:23

Dans la basse-cour de Téhéran...

Si les Iraniennes doivent se battre au jour le jour pour exister au même prix que les hommes devant la loi, elles n’en restent pas moins des femmes. Coquettes. Soignées. Cancanières. Élégantes, en dépit de leur tchador qu’elles détournent en objet de mode. Tellement femmes que la collection « Les Pintades » les a choisies pour son troisième opus. Rencontre avec la journaliste Delphine Minoui, qui rend hommage à ces femmes pour qui la futilité est un combat quotidien.

lefigaro.fr/madame : Selon vous, pourquoi pense-t-on que les femmes ont la vie aussi dure à Téhéran qu’à Kaboul ou à Riyad ?

Delphine Minoui : Il y a beaucoup de clichés qui sont véhiculés sur l’Iran. L’image que l’on a du pays, c’est le terrorisme, la bombe islamique, le tchador noir, point à la ligne. Alors que, depuis presque trente ans, depuis que les religieux ont imposé le foulard dans l’espace public, les femmes ont tenté de contourner cet obstacle. Étant forcées de le porter, elles ont essayé de transformer ce voile obligatoire en objet de mode. Et elles sont incroyables à ce niveau-là, parce qu’elles recèlent d’astuces : la mode est aux foulards d’imitation Vuitton, que l’on cale sur les mèches de cheveux qui débordent de partout, assortis au sac et aux fausses lunettes Gucci, posées sur la tête à la Grace Kelly ! Du coup, ça devient très coquet, et au final, ça les met en valeur. Cela montre toute l’hypocrisie autour du foulard, parce que si elles sortaient dans la rue en jeans et en T-shirt, elles se feraient sûrement beaucoup moins remarquer…

Dans Les Pintades à Téhéran (1), vous racontez qu’elles soignent parfaitement tout ce qui dépasse du foulard…

Elles soignent effectivement leurs ongles, sur lesquels les plus coquettes posent même des décalcomanies ! Et évidemment leur visage, puisque c’est la seule partie du corps qu’elle peuvent montrer officiellement. Une Iranienne ne sortira jamais dans la rue sans maquillage. À chaque fois que je reviens de Paris, elle me demandent quelles sont les nouveautés. À un tel point que c’est moi, qui ne me maquille pas, qui passe presque pour une plouc ! Dans le domaine de la beauté, elles s’y connaissent bien mieux que nous. Actuellement, la mode à Téhéran est au nez refait. Une mode qui touche même de plus en plus d’hommes… Le nec plus ultra, c’est de faire semblant d’être passée sur la table du chirurgien ! Certaines femmes vont jusqu’à se promener avec un sparadrap sur le nez, même si elles ne se sont pas fait opérer !

En se comportant ainsi, elles risquent pourtant les remarques des policiers. Est-ce aussi ce flirt avec le risque qui les fait se sentir femmes ?

C’est un cache-cache permanent avec les interdits. Près de 60 % des Iraniens ont moins de 30 ans. C’est une génération qui n’a connu que le régime actuel, qui s’est accommodée des interdits et qui a appris à slalomer. Les femmes, si on leur ferme une porte, elles rentrent par la fenêtre… Si une fille se fait arrêter aujourd’hui parce qu’elle est mal voilée, demain, elle ressortira dans la rue et elle sera encore plus audacieuse. Même si elles reçoivent des coups de fouet, elles intègrent le traumatisme et elles y osent, parce qu’elles n’ont pas le choix. Que peuvent-elles faire d’autre ? Ce livre, je l’ai fait pour leur rendre hommage, parce je trouve qu’elle sont sacrément courageuses.

Comment cette féminité affirmée mais discrète se transmet-elle de mère en fille ?

Sûrement à cause de la culture du salon de beauté. Les femmes y emmènent leurs cousines, leurs filles, leurs sœurs… On y cancane, on y marie Unetelle avec Untel ; parfois, une voyante passe parfois lire les cartes… Les filles grandissent dans cet univers où la féminité fait partie du quotidien. Et puis, elles voient leur mère rester femme malgré les interdits, alors il y a tout simplement un phénomène d’imitation.

Cette émancipation touche-t-elle toutes les Téhéranaises ? Toutes les Iraniennes ?

C’est un combat en profondeur, qui s’exprime différemment en fonction des catégories sociales. Les filles du nord de Téhéran, des quartiers riches, vont beaucoup jouer sur l’aspect physique. Dans le sud de la ville, plus traditionnel, plus religieux, ça passe par d’autres formes. Je connais une femme, par exemple, qui organise des séances de sport. Ça semble une petite chose, mais ça leur permet de s’émanciper par rapport à leur mari, de prendre confiance en elles. Et elles sont évidemment tout aussi coquettes. Certaines se sont parfois teinter les lèvres, pour que la pigmentation rouge reste bien en place !

Depuis une dizaine d’années, il y a un phénomène d’uniformisation pour tout le pays. Aujourd’hui, avec l’entrée des filles à l’université, il n’y a plus ce contraste entre la capitale et les provinces : 60 % des étudiants sont des femmes. Alors, quand elles reviennent ensuite dans leur village, elles diffusent ce qu’elles ont appris.

Dans votre livre, les filles boivent du Coca-Cola, regardent Sex and The City et Fashion TV. Plus que l’Europe, ce sont donc bizarrement les États-Unis qui les influencent ?

À mes yeux, la culture américaine est beaucoup plus présente à Téhéran qu’à Paris ! Par exemple, le livre de John Gray, "Les Hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus", est un best-seller à Téhéran, et la biographie d’Hillary Clinton a du être rééditée plusieurs fois ! Il y a un phénomène d’identification, les Iraniennes sont toujours très fières de voir que d’autres femmes ailleurs réussissent, et elles ont envie de les imiter.

Propos recueillis par Gaëlle Rolin




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tafawt

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MessageSujet: Re: Les Pintades à Téhéran   Les Pintades à Téhéran EmptySam 10 Mai - 1:20

Je l'ai lu et franchement c'est frais, drôle et ça nous ôte un tas de préjugés qu'on peut avoir dans l'inconscient collectif du entre autres à l'image négative que nous donnent les médis de ce pays...

Je le conseille à tous les curieux qui veulent apprendre d'une autre culture!
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MessageSujet: Re: Les Pintades à Téhéran   Les Pintades à Téhéran Empty

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