"C'est quatre fois plus qu'en 2005" lors du référendum européen,
affirme l'Administration pénitentiaire, sans pouvoir préciser combien
étaient en théorie autorisés à voter.
Selon l'Administration pénitentiaire (AP),
mardi 17 avril, environ 2.000 détenus soit près de 3% du total ont pu
voter par procuration lors de l'élection présidentielle des 22 avril et
6 mai. L'AP n'avait jusqu'alors pas été en mesure de recenser le nombre
de détenus pouvant voter au moyen d'une procuration établie dans leur
commune ou dans celle de leur prison.
"En 2007, plus de 2.000 détenus voteront par procuration, c'est quatre
fois plus qu'en 2005" lors du référendum européen, a affirmé l'AP dans
un communiqué, se félicitant qu'une campagne d'incitation ait mené à
près de 600 nouvelles inscriptions sur les listes électorale depuis
septembre 2006.
Combien de votants potentiels ? Il n'a pas été précisé combien des quelque 60.000 détenus du pays
seraient en théorie autorisés à participer au vote. Certains ont écopé
d'une condamnation assortie d'une privation des droits civiques,
d'autres ne sont pas de nationalité française.
En revanche la direction de l'AP a indiqué avoir "saisi le secrétariat
général du ministère de l'Intérieur pour permettre lors des prochains
scrutins l'installation de bureaux de vote dans les établissements
pénitentiaires accueillant un nombre significatif de détenus votant".
Quelque 60.000 personnes détenues dans les prisons françaises sont en
âge de voter. Au 1er avril on recensait 60.771 personnes incarcérées
dont 746 mineurs, avait indiqué l'AP au début du mois.