Raids de l'armée israelienne contre le Hamas

Un hélicoptère a tiré trois missiles sur un camp de la
ville de Rafah abritant des bâtiments du mouvement islamiste. Le bilan
provisoire est de 2 morts et 30 blessés.

Alors
que les violents affrontements se poursuivent entre militants du Hamas
et du Fatah dans la Bande de Gaza, l'armée israélienne est intervenue
en ripostant par le de trois missiles par un hélicoptère sur un camp de
la Force exécutive, contrôlée par le mouvement islamiste Hamas, de la
ville de Rafah, dans le sud de l'étroite bande côtière palestienne.

Le Hamas a confirmé qu'un de ses bâtiments avait été touché par cette
frappe. Deux personnes ont été tuées et trente blessées dans ce raid
aérien. Parmi les trente personnes blessées, dix se trouvent dans un
état grave.

"L'armée israélienne a mené une attaque aérienne dans la partie sud de
la bande de Gaza", a confirmé une porte-parole de l'armée, sans donner
de précision sur la cible du raid.



Tirs de roquette



Ce raid intervient à la suite de cinq tirs de roquettes contre le sud
d'Israël qui ont fait surtout des dégâts matériels. Depuis dimanche, 23
roquettes tirées depuis la bande de Gaza se sont abattues en Israël,
selon un décompte de l'armée.

Cette attaque survient également alors que les combattants du Hamas et
les services de sécurité palestiniens, loyaux au président Mahmoud
Abbas, s'affrontent dans la ville de Gaza depuis vendredi. Ces combats
ont fait 38 morts. (Avec AP)

source:nouvelobs.com

Les violences ont fait 25 morts hier dans la bande de Gaza entre les
deux camps, tandis qu'Israël continuait une séries d'attaques contre
les islamistes.

Malgré un énième appel au cessez-le-feu,
les violences entre factions palestiniennes ont redoublé d'intensité,
mercredi 17 mai dans la bande de Gaza, où 25 morts ont été recensés.
Israël a, pour sa part, mené une série de raids aériens meurtriers
contre les islamistes. L'attaque la plus importante a fait quatre morts
dans les rangs islamistes et permis de raser un bâtiment utilisé par la
Force exécutive, à Rafah, dans le sud de l'étroite bande de terre.
Un autre raid aérien a ensuite coûté la vie à un cinquième membre du
mouvement dans le nord de la bande de Gaza, selon des témoins.
Tsahal a toutefois assuré que ces raids n'étaient pas liés aux
affrontements interpalestiniens qui ont fait au moins 44 morts depuis
vendredi. "Israël ne prendra pas part à la lutte de pouvoir interne
palestinienne mais répondra avec sévérité à la poursuite de tirs de
roquettes Kassam", a dit le ministre israélien de la Défense, Amir
Peretz.
Un peu plus tôt dans la journée, des roquettes s'étaient abattues sur la ville israélienne de Sderot, sans faire de blessés.
La ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, a
prévenu que Tsahal pourrait multiplier ses attaques contre la bande de
Gaza en riposte aux salves de roquettes palestiniennes sur le
territoire israélien.
"Jusqu'à présent, nous avons fait preuve de retenue mais cette
situation n'est pas tolérable", a-t-elle déclaré à la presse après
avoir consulté le Premier ministre, Ehud Olmert, et le ministre de la
Défense.


Abbas annule un voyage en Jordanie





A Gaza, cinq gardes palestiniens, dont un membre de la garde
présidentielle, ont été tués par des activistes du Hamas qui ont fait
irruption au domicile de Rachid Abou Chbak, le plus haut responsable
des services de sécurité fidèles au Fatah, malgré le cessez-le-feu
proclamé la veille.
Peu de temps auparavant, des obus de mortier s'étaient abattus à
Gaza près des bureaux de Mahmoud Abbas, président de l'Autorité
palestinienne issu du Fatah.
Quelques heures plus tôt, un haut responsable égyptien avait été
blessé alors qu'il arpentait la ville en compagnie de Ghazi Hamad,
porte-parole du gouvernement et d'un représentant du Fatah pour tenter
de faire respecter le cessez-le-feu.
Des militants du Hamas ont par ailleurs abattu cinq des leurs qui
venaient d'être arrêtés, alors qu'ils étaient conduits vers un centre
de détention, ont rapporté des responsables des services de sécurité.
Une escorte et le conducteur du véhicule, issus du Fatah, ont été tués
dans la fusillade.
Un porte-parole de la Force exécutive du Hamas a cependant affirmé
que les membres du mouvement radical islamiste avaient été "exécutés
(...) de sang-froid" par le Fatah.
Le mouvement islamiste rapporte par ailleurs qu'un autre de ses
membres a été "exécuté" par des activistes du Fatah à un poste de
contrôle.
De son côté, le Fatah déplore neuf victimes, les cinq gardes de
Rachid Abou Chbak et deux membres de la sécurité préventive, service de
sécurité fidèle à Abbas.
Lors d'une réunion entre Mahmoud Abbas et des cadres du Fatah, Azzam
al Ahmad, vice-Premier ministre palestinien, a demandé au président de
déclarer l'état d'urgence, ce qui lui permettrait de gouverner par
décret.


Les Gazouites se terrent





Selon un responsable, le président de l'Autorité palestinienne a
annulé un voyage qu'il devait faire en Jordanie et il est prévu qu'il
se rende à Gaza afin de tenter d'y ramener le calme.
Des dizaines de personnes ont manifesté à Gaza pour demander l'arrêt
des affrontements interpalestiniens mais elles ont été prises dans des
échanges de tirs et huit d'entre elles ont été blessées.
Terrifiés, la plupart des Gazaouites se terraient chez eux alors que
les rues de la ville s'étaient transformées en champ de bataille. Selon
des témoins, des activistes ont extrait des civils de leur voiture afin
de les utiliser comme otages.
Une femme, paniquée, a appelé une radio locale pour demander à Abbas
et au Premier ministre Ismaïl Haniyeh, issu du Hamas, d'intervenir. "Ne
nous laissez pas mourir", a-t-elle dit.
Les forces du Fatah sont plus nombreuses mais, pour bon nombre
d'observateurs, la Force exécutive du Hamas et la branche armée du
Hamas sont mieux équipées et mieux organisées.
Le Premier ministre Ismaïl Haniyeh a proclamé mardi soir un
cessez-le-feu au terme d'une journée marquée par la mort de 16
Palestiniens, bilan sans précédent depuis la formation en mars du
gouvernement d'union.
Mercredi soir, un énième appel au cessez-le-feu lancé par les deux
camps, qui devait entrer en vigueur à partir de 17h00 GMT, n'a pas
empêché la poursuite des affrontements. Selon un membre du gouvernement
favorable au Hamas, des gardes postés devant le domicile du Premier
ministre ont essuyé des tirs qui n'ont pas fait de blessés.
Des témoins ont en revanche fait état de plusieurs victimes lors
d'un accrochage survenu quelques heures plus tôt à proximité d'un
immeuble occupé par des médias dans la ville de Gaza. (Reuters)

source:nouvelobs.com

L'armée israélienne a mené une série de raids contre des positions du Hamas pour faire cesser des tirs de roquettes sur Sderot. On dénombre au moins neuf morts palestiniens depuis le jeudi 17 mai.

L'aviation israélienne a mené vendredi 18 mai dans l'après-midi un nouveau raid contre une cible du Hamas dans la Bande de Gaza, en tirant deux missiles contre une installation appartenant à l'aile militaire du mouvement radical palestinien, sans faire de victimes, selon des responsables palestiniens et l'armée israélienne.
L'attaque visait un bâtiment appartenant à l'"unité exécutive" du Hamas, la force combattante du parti radical, ont précisé des responsables des services de sécurité palestiniens.
Tsahal a confirmé avoir mené un raid contre une cible du Hamas au sud de Deir al Balah, sans fournir plus de détails.

Riposte

Un porte-parole du Hamas a déclaré à la télévision de son parti qu'il ne s'attendait pas à ce qu'il y ait des victimes dans ce dernier raid parce que le mouvement, selon lui, a évacué les principales cibles potentielles susceptibles d'intéresser l'armée israélienne.
Dans la nuit du jeudi 17 mai au vendredi 18 mai, Israël a riposté à la poursuite des tirs de roquettes qui ont fait six blessés israéliens à Sderot au cours des derniers jours, par un raid aérien sur la ville de Gaza, contre le Hamas. Au moins quatre Palestiniens ont été tués et quatre autres blessés.

Tentative d'assassinat de Mahmoud Abbas

Entre-temps, des responsables des services de sécurité palestiniens ont affirmé qu'une tentative d'assassinat du président Mahmoud Abbas par le Hamas avait été déjouée jeudi dans la journée, dans la bande de Gaza, où les affrontements inter-palestiniens se sont poursuivis, faisant quatre morts.
Ces derniers décès portent à 48 le nombre de tués de la nouvelle vague de violences opposant les forces de Mahmoud Abbas aux partisans du Hamas qui a éclaté le vendredi 11 mai.
Le président de l'autorité palestinienne a annulé jeudi 17 mai une visite à Gaza après la découverte d'un tunnel bourré d'explosifs placés par la branche militaire du Hamas qui devaient exploser au passage de son convoi. Il devait se rendre à Gaza pour discuter d'une trêve entre le Fatah, son mouvement, et les islamistes du Hamas.
Jeudi 17 mai au soir, une quinzaine de blindés israéliens ont pénétré en cinq points du nord de la bande de Gaza, selon les services de sécurité palestiniens.
"Quelques blindés sont entrés dans le nord de la bande de Gaza à des fins défensives et sans s'éloigner de la barrière" séparant Israël du territoire palestinien, a indiqué un porte-parole de l'armée israélienne.

Deux adolescents tués par un raid israëlien

Dans le sud de la bande de Gaza, deux adolescents à bord d'une voiture ont été tués et leur soeur grièvement blessée en début de soirée dans un raid aérien israélien à Soufa, non loin d'un point de passage entre Israël et la bande de Gaza.
Un précédent raid avait détruit le quartier général de la Force exécutive, issue du Hamas, dans le centre-ville de Gaza, tuant un membre de cette force et blessant une trentaine d'autres personnes.
Après cette frappe, le Hamas a crié vengeance. "Toutes les options contre l'ennemi sioniste sont ouvertes, y compris des attaques suicide en temps, en heure et dans le lieu approprié", a réagi Abou Obeida, le porte-parole de la branche militaire du Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam.
Le dernier attentat suicide contre Israël revendiqué par le Hamas remonte au 18 janvier 2005.
Deux autres membres du Hamas ont également été tués dans deux autres raids à Gaza contre un véhicule et près du domicile du porte-parole du ministre de l'Intérieur, Khaled Abou Hillal. Au total, une quarantaine de Palestiniens ont été blessés dans la série de raids.

source:nouvelobs.com