Le gouvernement "donne aux organisations syndicales jusqu'à la fin de l'année pour travailler sur la question du contrat de travail", a expliqué le Premier ministre. Sur le service minimum, il a ajouté que le gouvernement "ne passerait pas en force" mais proposerait un texte en septembre, "si les choses ne sont pas faites".
Le gouvernement "donne aux organisations syndicale jusqu'à la fin de l'année pour travailler sur la question du contrat de travail unique", a déclaré mercredi 23 mai François Fillon sur Europe 1.
"C'est un sujet sur lequel il y a une concertation nécessaire avec les organisations syndicales, c'est un sujet lourd de conséquences, technique et difficile", a déclaré François Fillon.
"Avec Nicolas Sarkozy, on va dialoguer avec les organisations syndicales dès la semaine prochaine et mettre en place la conférence qui va devoir traiter de ces sujets", a-t-il ajouté.
Les premières consultations à l'Elysée avec les organisations patronales et syndicales commenceront vendredi.
"On donne aux organisations syndicale jusqu'à la fin de l'année pour travailler sur cette question du contrat de travail unique", a déclaré François Fillon.
Pendant la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy a proposé l'instauration d'un contrat de travail unique "plus souple pour les entreprises", qui "pourrait être rompu par consentement mutuel", sans jamais préciser les contours exacts de ce nouveau contrat.
Sur le service minimum
Le Premier ministre a par ailleurs déclaré mercredi que le gouvernement "ne passera pas en force" sur le service minimum mais il proposera un texte en septembre "si les choses ne sont pas faites à la fin de l'été".
"Nous donnons ce temps aux organisations syndicales pour trouver des solutions jusqu'à la fin de l'été. Si à la fin de l'été, si les choses ne sont pas faites, nous proposerons un texte au début du mois de septembre", a-t-il précisé sur Europe-1.
"Nous ne passerons pas en force lors de la session extraordinaire sur la question du service minimum", a assuré le Premier ministre mais "c'est un sujet sur lequel on a réfléchi les uns et les autres pendant 15 ans (...) on ne va pas encore réfléchir pendant neuf mois".
"Nous ne sommes pas des maniaques"
Le nouveau chef du gouvernement a précisé que le gouvernement allait "proposer dans les prochains jours, les principes, l'architecture, de ce qui pourrait être un texte sur le service minimum". "On va soumettre aux partenaires sociaux" mais "on dit 'si vous pensez qu'il y a une autre solution pour arriver au même résultat" à savoir "éviter le conflit et lorsqu'il y a conflit, qu'il y ait un service suffisant offert aux usagers, il n'y aura pas de loi".
"Nous ne sommes pas des maniaques de la réforme législative, ce qu'on veut c'est des résultats", a ajouté François Fillon, qui a rappelé qu'"on s'est engagé vis-à-vis des syndicats à respecter une règle (...) qui consiste à donner un délai aux organisations syndicales, pour le cas échéant se saisir eux-mêmes d'une question que le gouvernement souhaite voir réglée".
Sur la loi d'autonomie des universités
Concernant la loi augmentant l'autonomie des universités, François Fillon a précisé qu'elle sera votée "au mois de juillet". Cette réforme est "peut-être la plus importante" de la législature, a-t-il ajouté.
"Il n'est pas question d'instaurer une sélection à l'entrée de l'université" ni "d'augmenter les droits d'inscription", a souligné le Premier ministre.
La ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse avait refusé lundi de préciser si la réforme interviendrait dès cet été.
L'autonomie des établissements, a justifié François Fillon, doit leur permettre de "s'organiser comme ils l'entendent, recruter leurs enseignants comme ils l'entendent, créer les enseignements qu'ils veulent, mettre en place les accords avec les organismes de recherche, avec les grandes écoles, avec les entreprises sans avoir besoin de demander l'autorisation à des tutelles qui ne sont pas les mieux placées pour juger de ces questions".
L'objectif, a-t-il poursuivi, est que les universités françaises retrouvent "l'excellence", car "elles étaient les meilleures du monde, elles ont disparu dans les profondeurs du classement international". (avec AP)
source:nouvelobs.com