Selon le Premier ministre, il faudra compter "entre 5 et 6 milliards pour les heures supplémentaires, 3 milliards pour l'accession au logement et 1,7 milliard pour les droits de mutation". Il annonce une "relance" de "l'étude sur la TVA sociale".
François Fillon affirme que le coût total des mesures économiques et fiscales présentées par le gouvernement (défiscalisation des heures supplémentaires, déduction d'intérêts d'emprunts immobiliers...) est de "11 milliards d'euros", dans un entretien au Parisien/ Aujourd'hui en France paru vendredi 8 juin.
Selon lui, le coût est "entre 5 et 6 milliards pour les heures supplémentaires, 3 milliards pour l'accession au logement et 1,7 milliard pour les droits de mutation" (succession).
"S'agissant du bouclier fiscal" à 50% des revenus, "nous estimons que le coût sera peu élevé parce que, s'il fonctionne, il réduira la fuite des capitaux" et "la réduction ISF pour les investissements dans les PME coûtera environ 500 millions", ajoute-t-il.
Un point de croissance
"La défiscalisation du travail étudiant" représente, elle, "30 millions" d'euros, poursuit François Fillon.
Ainsi, selon le Premier ministre, le coût total des mesures annoncées "n'est pas de 15 milliards", comme le dit le patron du PS François Hollande, "mais de 11 milliards" d'euros.
"Avec tout cela, et ce qui suivra en septembre, il s'agit d'aller chercher le point de croissance supplémentaire que les autres pays ont et qui nous manque. Notre objectif, c'est donc de provoquer un choc de confiance et de croissance", réaffirme-t-il.
"TVA sociale"
François Fillon a par ailleurs précisé qu'à l'automne, le gouvernement allait proposer "une série de réformes qui visent à améliorer la compétitivité de l'économie française, des réformes qui vont moderniser l'organisation du travail, alléger les règlementations qui pèsent sur les entreprises".
"On relance l'étude sur la TVA sociale", a-t-il confirmé. "Il peut être utile de taxer un peu les importations pour qu’elles participent au financement de la protection sociale", à l'instar de ce qui a été décidé par l'Allemagne. "Car faire supporter au seul travail des français le coût de cette protection sociale, c'est handicaper notre économie", a ajouté le Premier ministre.
Enfin, François Fillon réaffirme que le projet de fusion entre Gaz de France et Suez est "valable", mais qu'il y a "d'autres options", avec l'Algérie ou EDF par exemple.
"Co-pilote"
Dans le même entretien, François Fillon compare le duo exécutif qu'il forme avec le président de la République à "une équipe" où Nicolas Sarkozy est "le pilote" et lui-même "le co-pilote".
"Depuis un mois, nous avons pris toutes les décisions ensemble. (...) Ma conception, c'est celle d'une équipe extrêmement soudée qui agit de concert, et pas d'une cohabitation au sommet", explique le Premier ministre. (avec AFP)
source:nouvelobs.com